Doctorante
Adresse courrier :
Faculté de Philosophie et Sciences sociales
Campus du Solbosch - CP 124
Avenue F.D. Roosevelt, 50
1050 Bruxelles
Bio
Formée à la fois aux Beaux-Arts de Paris, chez différents artisans céramistes au Maroc, à Limoges, en Corée du Sud ou en Chine, Marion Bocquet-Appel participe à la construction de différents laboratoires de recherche en Art et Design comme le programme de recherche en céramique contemporaine « KAOLIN » de l’ENSA Limoges et le programme de recherche en Art et Mondialisation « Offshore » de l’ENSA Nancy dirigé par Paul Devautour. Son travail s’inscrit dans le champ élargi de la sculpture et de la céramique. Le matériau Terre est le leitmotiv à une démarche plastique et réflexive sur la pratique sculpturale et le statut de l'objet et de son créateur entre art et artisanat. En 2022, Marion Bocquet-Appel entame avec le département céramique de l’ENSAV La Cambre et le groupe de recherche GRESAC (sociologie de l’art et de la culture) dirigée par Eric Van Essche, de l’Université Libre de Bruxelles un projet doctoral en Arts, Création & Recherche.
Artiste plasticienne, Marion Bocquet-Appel déploie depuis une quinzaine d’années une pratique de la sculpture et du champ élargi de la céramique. Le matériau « terre » s ‘est imposé pour elle non seulement comme affinité esthétique et plastique mais également comme terrain d’analyse, d’expérience et d’expérimentation, dans la rencontre et l’adaptation à un environnement et à des savoir-faire sans cesse renouvelés. De Limoges à Shanghai, en passant par Jingdezhen (Chine, berceau de la porcelaine mondiale), Séoul, les carrières d’argile rouge des briquèteries du Beauvaisis, ou les tours à potier spectaculaires à commande numérique de l’industriel CERALEP à Saint-Vallier, son travail met en perspective le matériau par rapport à ses traditions et aux enjeux de sa transmission, il est un regard sur la pratique dans un contexte en mutation soulevant des questions de territoire, de frontière, de porosité, de disparition et d’apparition.
Projet de recherche
Au autre, moins évidents
Mot clés: Recherche en art visuel, sculpture, pratique analytique, auto-ethnographie, expérience vécue, pratique artistique, science de la cognition, céramique, exposition, narration, Visual Studies.
Un autre moins évident est un projet de production qui s’inscrit dans le champ élargi de la sculpture et de la céramique et s’organise au sein de l’école doctorale Arts, Création, Recherche de l’ENSAV la Cambre et de l’Université Libre de Bruxelles et son laboratoire de recherche en Art et Sciences de l’art GRESAC (sociologie de l’art et de la culture). Il se déploie théoriquement dans le champ des visual studies, des sciences sociales et des sciences de la cognition.
Un autre, moins évident est pensé à la fois comme une oeuvre d’art et une exposition de thèse dont l’enjeu central est la création d’une « autre forme ».
C’est un projet de thèse analytique, en abîme, qui se construit comme un essai lyrique et se dirige vers une science de l’expérience vécue. Il est une exploration dans son parcours d’artiste, dans ses motifs, dans sa relation complexe à soi, à la société et aux représentations du matériau céramique. Un des enjeux principal est la fabrication d’un espace habité où s’articulent des signes et des codes variés qui se rencontrent dans la manipulation complexe de leur statut et agissent comme interface interdisciplinaire. Il s’agit alors de questionner le format même de l’objet. Qu’est-ce qu’une exposition de thèse ? Dans son approche auto-ethnographique, le point de vue est un pivot central. L’ oeuvre d’art suggère une lecture divergente c’est-à-dire qu’elle invite à plusieurs interprétations de la part du spectateur alors que la partie écrite convoque une lecture convergente. Ce sont ces espaces que je souhaite mettre en perspective dans leur multiplicité et leur porosité. Comment représenter l’espace de leur histoire? Quelle en serait la composition et le dispositif scénique et visuel?
CV
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Illustration de la recherche en cours
©marionbocquetappel