Les sociétés de droit d’auteur et l’histoire coloniale: le cas de la Sabam dans les colonies belges (de 1949 au début des années 1960)

Présentation

En 1949, la société de droits d’auteurs belge Sabam (Société des Auteurs belges – Belgisch Auteurs Maatschappij) ouvre une branche à Kinshasa avec l’objectif de gérer les droits d’auteurs des artistes, et en particulier des musiciens, dans les colonies belges. Pendant la dernière décennie de la colonisation belge, la société de gestion collective gère les droits des artistes, avant de participer, en 1959, à la création de la Saco, la Société Coopérative de Droit d’Auteur, la première société de gestion collective congolaise, assurant la transition vers la décolonisation. La plupart des auteurs, compositeurs et interprètes représentés par la Sabam, puis la Saco, font partie de l’émergence de la rumba congolaise, dont l’importance à été reconnue par l’inscription au patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO en 2021. Cette intervention retrace l’histoire de la Sabam puis de la Saco, quantifie les revenus créés et redistribués, et examine les débats générés par le modèle économique du droit d’auteur au sein de la colonie et de son administration. Les conséquences contemporaines de ces débats sont également abordées au cours de cette intervention.

Un papier (en Anglais) sur le thème est disponible pour les participants au séminaire.